Pas conscients donc pas responsables ?

Publié le par Nathalie

Pas conscients donc pas responsables ?

Souvent, dans le milieu du développement personnel et / ou spirituel, on peut entendre que nous ne pouvons pas être tenus responsables de nos actions car nous sommes inconscients puisque fonctionnant à partir de filtres, de croyances dont nous avons fait notre vérité, notre monde.

Face à nos actions, l'autre est donc prié de nous pardonner d'office, voire de se taire puisqu'il n'y a rien à pardonner dans la mesure où nous sommes comme endormis, comme des somnambules inconscients de ce que nous faisons.

Pour ma part, je crois que décréter tel ou tel non - responsable, c'est d'abord et surtout le juger sans aucun pouvoir, notamment de création. Tel un pantin manipulé. Sans aucun champ d'évolution possible. C'est faire de lui une victime d'office de ses conditionnements, de ses croyances.

Cela est -il juste et équilibré ? Cela peut -il l'aider ? N'y a t-il pas là une forme de condescendance réduisant l'autre à sa petitesse et à son impuissance ? N'y a t-il pas là aussi une sorte de permis à tout faire, une autorisation XXXL ?

Si nous avons tous nos filtres, nous avons aussi le pouvoir de les changer. Oui, nous avons le choix !

Et si l'on considère un tel comme inconscient et donc comme non - responsable, n'y a t-il pas là une forme de violence faite à l'encontre de ce que l'on peut ressentir, soi, face à ses comportements ?

Je vois donc les choses un peu différemment :

Si je me sens touchée par le comportement de l'autre, je vais d'abord voir ce que cela dit de moi, ce qui est blessé en moi et qui a donc l'opportunité d'être guéri, d'être libéré. S'écouter pour ne pas entrer dans le déni ou dans le sacrificiel, ce qui ne sert personne...

Puis prendre acte de là où en est la personne. Distinguer la personne et ses actes. Accueillir. Ce qui ne signifie pas approuver et cautionner.

Une fois l'affaire pacifiée chez moi, faire part, si c'est possible, de son ressenti à la personne. Sans attente, sans jugement et sans vouloir lui faire endosser mes émotions. Car oui, l'autre n'est responsable ni de mes émotions ni de mes réactions qui m'appartiennent à moi seule.

Enfin, laisser l'autre à la responsabilité de ses actes et à sa capacité à évoluer, à les changer.

Nous sommes TOUS cocréateurs de nos vies, non ?

Publié dans Mes Apartés

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