Film Hold - up... Le billet "casse - gueule"...

Publié le 17 novembre 2020 par Nathalie - Tamara

Faire un billet sur le docu qui tourne à plein régime depuis quelques jours est forcément casse - gueule en effet et j'en conviens, j'ai hésité.

Parler sur (et non contre...) ne peut trouver d'écho chez les pro de ce film ni chez les contre. En disant cela, j'ai quasi tout dit en fait : pro et contre, ce film divise. Et c'est donc sur ce point que je vais développer plus loin dans mon billet.

Avant, je souhaite faire un bref détour par le fonds puis un autre détour sur la forme de ce film. Avec nuance car si vous me suivez, vous savez que j'apprécie l'art de la nuance non comme une voie tiède, plutôt comme un discernement aiguisé au - delà de toute tentation de caricaturer...

Oui, il est légitime de se poser des questions sur le Covid, sur la séquence que nous traversons depuis des mois et sa gestion institutionnelle, sur nous aussi et notre part de responsabilité à travers nos choix passés et renouvelés de consommation et donc de modèle de société.

De poser ces questions de manière claire, pacifiée (en soi), au - delà des a prioris, de l'absolue certitude que quelque chose est caché. Donc avec ouverture, lucidité, perspicacité et humanité...

Alors, oui on peut se poser la question sur l'origine du virus. Sur la sidération à la 1ère vague. Sur les impacts psychologiques, sociaux, économiques, écologiques, sur le système de santé. Sur les inégalités. Sur les Gafa. Sur notre système immunitaire et ce qui y est associé. Sur les medias et notamment ceux qui en ont fait 15 tonnes et sur l'indépendance de certains vis à vis de pouvoirs financiers. Sur les solutions thérapeutiques, sur le vaccin. Donc oui à tout cela et à tout ce que j'oublie ici. Et donc plusieurs des éléments pointés dans le film sont justes et les questions méritent d'être posées.

Maintenant, voyons la façon dont on pose ces questions. Et donc arrêtons - nous un instant sur la forme de ce film.

Tout d'abord, si c'est un docu de type sociétal alors ne peut -il inclure la contradiction ? Un documentaire, dans sa nature intrinsèque, ne veille t-il pas à composer avec différents angles de vue, justement pour permettre au discernement de s'aiguiser et que chacun puisse fonder son positionnement propre ? Simplement, ici, toutes les interventions vont dans le même sens.

La forme encore : y a une ambiance, une mise en scène qui monte comme crescendo au fil du temps avec une partie d'abord plutôt consensuelle à laquelle on peut facilement adhérer puis une fois l'hameçon du consensus et de l'adhésion en place, vient la partie de LA révélation. Et surtout, tout du long, il est fait largement appel aux émotions à travers la colère, la peur, la culpabilité ou culpabilisation, le sentiment d'être victime, le sentiment d'impuissance, etc... Cela est un point majeur selon moi car c'est plus à nos instincts "primitifs" qu'à notre Conscience qu'il est fait appel.

Sont utilisés des outils dits cognitifs très connus comme le pouvoir de suggérer. La suggestion, technique qui laisse chacun penser que l'on a ses propres déclics, qu'on fait soi - même ses propres conclusions alors qu'il y a une forte orientation suggestive dans les propos, qui, je le redis, vont tous dans le même sens sans contradiction ni contradicteur. Autre outil : l'utilisation de constructions verbales avec lesquelles on ne peut être que d'accord. Soit car générales, soit de bon sens, soit consensuelles. Egalement, on multiplie à en avoir le tournis les intervenants dont on met en avant, pour certains, le titre scientifique alors qu'ils s'expriment souvent en dehors de leur champ précis d'expertise.

La question des sources citées dans le film peut être posée, leur interprétation aussi quand les sources sont en effet données. Les incohérences ou paradoxes parfois comme "le virus n'existe pas" ET "il a été fait pour éliminer des milliards de personnes".

En fait, tout ce qui peut apporter nuance aux propos du film est immédiatement refusé et renforce la croyance dans un complot. Tout ce qui peut être dit dans un autre sens - même avec respect et ouverture - devient la preuve, la manifestation évidente qu'il y a complot et que tous ceux qui éclairent autrement ne sont alors que des collabos de ce complot. Fin de l'histoire, la messe est dite...

La vision binaire se met alors en place immédiatement : les pros et les anti, les complotistes d'un côté ET les élites, médias et cie de l'autre. Chacun renforçant l'autre dans une voie de polarisation radicalisée. On ne se relie jamais à autrui en lui disant qu'il a tort... Division encore et encore. Dualité toujours...

Une fois les 2h40 passées et arrivés à la conclusion - feu d'artifice de LA révélation d'un complot mondial, dans quel état ressortons - nous ? Au vu des retours, eh bien sidérés, mal à l'aise, paumés, fragilisés. Et surtout dans un déficit de clarté pour la plupart et donc dans une confusion plus grande. Et surtout un sentiment de grande impuissance. Avec encore plus de colère, de peur(s), de découragement, de sensation d'injustice. Notamment car aucune réponse concrète n'est donnée face à la foultitude d'éléments pointés et la perspective de la réalisation du complot. Pour certains, cela donne enfin du sens à cette perte de repères que nous vivons tous ces derniers mois et cela rassure, soulage d'une certaine façon. Pour d'autres, il vient nourrir le besoin d'appartenance dont a tant besoin notre personnage egotique. Pour d'autres, il donne l'illusion d'être éveillés, initiés, informés et donc supérieurs à toute cette masse moutonnante et ignorante. Pour d'autres encore, il comble le besoin d'exister ou répond à des programmations inconscientes - et parfois les mémoires qui sont associées - de rébellion, de pouvoir et abus de pouvoir, de lanceur d'alerte, etc...

Ce que je retiens de cela et veux, ici, souligner, c'est justement le fait que cela amène à plus de divisions. Il ne s'agit pas de se voiler la face sur des réalités factuelles, de manquer de lucidité sur notre monde fragmenté et sur notre responsabilité collective et individuelle. Il s'agit, tel si souvent, évoqué, de faire fonctionner notre discernement - et donc aussi sur ce type de film - de caler notre positionnement à partir d'un espace pacifié en nous et non à partir de colère, de peurs et émotions de toutes sortes. Je vous renvoie à ma vidéo "Croisée des chemins, "crise" actuelle, avis (spirituels) en tout sens : pourquoi et quoi faire ?"

Enfin, je souhaite terminer sur ma vision d'une telle démarche que ce film : j'ai régulièrement évoqué, en vidéos (cf ci - dessous) et en billets, la matrice duelle et la fausse lumière. La fausse lumière qui n'est pas l'ombre comme je le décris en détail dans ce billet thématique

La fausse lumière, dans ses spécificités, a celle de masquer son existence en agitant des chiffons rouges, comme à travers l'existence de l'ombre. Elle vit sur l'existence même de la dualité, de la division, de la polarisation. Chaque fois que cela est renforcé alors la fausse lumière est renforcée.

Il y a, là, une subtilité à saisir : la matrice duelle dont l'énergie est celle de la fausse lumière se compose de multiples couches et donc stratégies pour se masquer et maintenir son pouvoir sur chaque être incarné. Plus le monde est fragmenté, divisé, en lutte, en résistance, en stigmatisation, plus la fausse lumière assoit son pouvoir...

Il n'y a qu'un seul gagnant entre les pros et les anti : la fausse lumière. Et c'est, selon ma vision, très exactement ce que sert ce film au final. Ce film sert la fausse lumière, la dualité, la division. Je ne dis pas que ses auteurs ou ses intervenants sont rattachés à la source de fausse lumière - même si certains le sont - je dis que c'est la conséquence de ce film.

Et cela prépare assidûment le terrain au chaos (encore un élément faisant partie des programmations - cf vidéo sur croisée des chemins) et / ou la remise de notre pouvoir personnel à un sauveur X ou Y... plus ou moins "salvateur"

Mais alors, faut -il se taire ? Bien sûr que non. Simplement, l'expression, qui est une responsabilité, se fait à partir d'un espace pacifié. Au delà de tout désir de quoi que ce soit. Au delà de l'emprise de programmations en soi (cf mes vidéos ci dessous) sur le personnage et sur l'âme, de conditionnements de toutes sortes. Dans l'ouverture à tout ce qui est autre. Dans un sens profond de lucidité, d'intégrité, de maturité, d'éthique, de Conscience, d'Amour aussi. Et dans une visée de Réconciliation. Pas mièvre ni bisounours, plutôt lucide, fondée sur la nature même de l'Amour Universel, celle qui par au - delà justement. Tout ce que j'évoque au fil de mes vidéos depuis des années...

Car c'est, toujours selon ma vision, précisément LA question de cette croisée des chemins maintenant entamée... Celle de la Réconciliation